Climat : la visioconférence LCA-Solagro est en ligne
La vidéo de la visioconférence sur le changement climatique coorganisée par La Coopération agricole et Solagro est en ligne. Un projet de formation pourrait notamment en découler.
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La Coopération agricole vient de rendre accessible depuis son site web la vidéo de la visioconférence « Changement climatique — Enjeux, impacts, solutions coopératives » qui s’est déroulée le 28 octobre, à la place de la conférence prévue en présentiel en avril dernier. La vidéo a été découpée en sept séquences présentant les enjeux en termes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et des initiatives de huit coopératives.
Cet évènement a été organisé dans le cadre de l’action Casdar conseil de La Coopération agricole et aussi, à l’origine, dans le cadre de la clôture du projet européen Life AgriAdapt de Solagro. Cette clôture a fait au final l’objet d’une visioconférence durant le premier confinement afin de respecter les consignes européennes en termes de délai.
Premières réflexions sur une formation
Les premiers retours du questionnaire diffusé après cette visioconférence du 28 octobre sont nombreux, autant de la part des coopératives que d’un public autre, avec notamment un intérêt particulier pour les aspects R&D et la formation. Les premières pistes émergent dans la foulée de cet évènement. « Je réfléchis à une déclinaison d’une formation autour du changement climatique avec l’idée de la destiner à un public mixte, composé d’agriculteurs et de leurs conseillers », précise Guillaume Dyrszka, chef de projet de l’action conseil du programme de développement de La Coopération agricole.
Un enjeu vital double
L’enjeu vital autour du climat est double : atténuer son changement par la réduction des GES et le stockage carbone et mettre en place des mesures d’adaptation à un changement qui est déjà effectif. Le chantier est vaste, d’autant que si l’agriculture est sur une trajectoire de réduction des GES, « ce n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs de 2050, affirme Sylvain Doublet de Solagro, un des intervenants de la conférence. Si on veut atteindre près de la moitié de réduction de GES, il va falloir changer tous les systèmes de production et mettre aussi dans l’équation notre façon de nous nourrir ».
Pour le stockage carbone, une grosse partie du puits est lié à la forêt. « Or, la forêt française allant de plus en plus mal, pourra-t-elle jouer son rôle de stockage carbone ? Les sols peuvent jouer un rôle, mais il restera minoritaire (10 %). En outre, les sols français perdent plus de carbone qu’ils n’en captent en raison de l’effet antérieur des retournements de prairies et de l’artificialisation. »
Une feuille de route spécifique à l’agriculture
Vu l’enjeu, des moyens d’accompagnement sont bien sûr nécessaires. Lors de cette même visioconférence, le représentant du ministère de l’Agriculture, Sébastien Bouvatier, a rappelé la mise en œuvre d’un plan national d’adaptation au changement climatique qui couvre la période 2018-2022 pour tous les secteurs. Et a annoncé l’élaboration d’une feuille de route agricole.
« On avait le sentiment pour l’agriculture de ne pas avoir été assez loin sur la question de l’adaptation. Aussi, en interne, nous avons décidé d’aller au-delà en faisant une feuille de route spécifique pour l’agriculture sur laquelle nous travaillons pour aller plus loin sur la partie diagnostic en cartographiant les points de vulnérabilité. »
Hélène LaurandelPour accéder à l'ensembles nos offres :